Il faudrait vider de toute substance l'atroce mystification de la guerre, rendre évidente à tous la supercherie des prétextes capitalistes, nationalistes, ou idéologiques. Mais cela paraît difficile.
[…]
Rien ne justifie la guerre. Jamais.
Et plus elle devient meurtrière, plus les prétextes qui la déclenchent relèvent de l'insanité. Un paysan qui défendait à coups de fourche le blé qu'il avait semé avait quelque raison de tuer et de mourir. Mais nous voyons aujourd'hui l'humanité prête à s'engager dans l'engrenage de l’imbécillité totale ; chaque camp est persuadé qu'il n'y a qu'une façon pour l'homme d'être heureux : la sienne.
La Faim du tigre, René Barjavel, Édition Folio, p. 123.
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