jeudi 9 octobre 2014

Olympiades

"Le sport, activité noble qui, à l'instar du rire, de la philatélie, de la cuisine au bain-marie et du cybersexe, permet à l'humain de dépasser son animalité. "

Jean Dion, journal québécois "Le Devoir"




samedi 30 août 2014

La lanterne magique

Cette voûte céleste devant laquelle nous restons interdits,
Nous savons qu'elle n'est qu'une sorte de lanterne magique ;
Le soleil est la lampe et l'univers la lanterne,
Et nous les images qui tournent.


Omar Khayyâm


vendredi 4 juillet 2014

Chiroptères Basketball

Création d'un logo d'équipe de basket (logo de base + logo alternatif).
J'ai toujours aimé les chauves-souris (je préfère le mot générique de Chiroptère), le seul mammifère volant. En Extrême-Orient l'animal symbolise le bonheur, tandis que les Tubinambas d'Amazonie pensaient que la fin du monde sera précédée de la disparition du soleil dévoré par une chauve-souris.
Aujourd'hui l'inconscient collectif rattache généralement les chiroptères à l'univers sombre de Dracula ou de Batman.

mercredi 18 juin 2014

Lady in the water


Détournement de l'affiche du film "La Jeune fille de l'eau" du réalisateur M.Night Shyamalan.




Pour en savoir plus sur le film sorti en salle en 2006.

samedi 14 juin 2014

samedi 7 juin 2014

"Bien" et "Mal" dans la métaphysique de René Guénon

Beaucoup, se laissant tromper par les apparences, s’imaginent qu’il y a dans ce monde comme deux principes opposés (le Bien et le Mal) se disputant la suprématie, conception erronée qui est, au fond, la même chose que celle qui, en langage théologique, met Satan au même niveau que Dieu, et que, à tort ou à raison, on attribue communément aux Manichéens […]

C’est toujours en somme, le point de vue partiel qui est « maléfique », et le point de vue total, ou relativement tel par rapport au premier, qui est « bénéfique », parce que tous les désordres possibles ne sont tels qu’en tant qu’on les envisage en eux-mêmes et « séparativement », et dont, dépouillés de leur aspect « négatif », ils sont des éléments constitutifs au même titre que toute autre chose ; en définitive, il n’y a de « maléfique » que la limitation qui conditionne nécessairement toute existence contingente, et cette limitation n’a elle-même en réalité qu’une existence purement négative. Nous avons parlé tout d’abord comme si les deux points de vue « bénéfique » et « maléfique » étaient en quelque sorte symétriques ; mais il est facile de comprendre qu’il n’en est rien, et que le second n’exprime que quelque chose d’instable et de transitoire, tandis que ce que représente le premier a seul un caractère permanent et définitif, de sorte que l’aspect « bénéfique » ne peut pas ne pas l’emporter finalement, alors que l’aspect « maléfique » s’évanouit entièrement, parce que, au fond, il n’était qu’une illusion inhérente à la « séparativité ». Seulement, à vrai dire, on ne peut plus alors parler proprement de « bénéfique », non plus que de « maléfique », en tant que ces deux termes sont essentiellement corrélatifs et marquent une opposition qui n’existe plus, car, comme toute opposition, elle appartient exclusivement à un certain domaine relatif et limité ; dès qu’elle est dépassée, il y a simplement ce qui est ; et c’est ainsi que, si l’on veut aller jusqu’à la réalité de l’ordre le plus profond, on peut dire en toute rigueur que la « fin d’un monde » n’est jamais et ne peut jamais être autre chose que la fin d’une illusion.

Le Règne de la Quantité et les Signes des Temps, René Guénon, éd. Gallimard, 1945, chap. XL La fin d'un monde, p. 271-272


Il faut lire lentement pour bien intégrer le concept. Lorsque l'on parle de point de vue partiel inclus (et non opposé) dans un point de vue total, cela peut s'appliquer analogiquement à tous les degrés, qu'il s'agisse d'un être ou d'un monde.
À partir de ce concept, il est plus facile de percevoir un "plan divin" à travers l'enchaînement des cycles terrestres imbriqués dans le Manvantara actuel, c'est-à-dire le cycle de l'humanité toute entière.
Toute existence, tout événement (jugé positif ou négatif par notre point du vue humain limité), toute décision, tout refus d'agir, est lié aux Karmas de chacun. L'ensemble des expériences humaines, conscientes et inconscientes (de nos vies antérieures?) constituent l'âme du monde. À cette échelle supra-humaine, la séparation n'existe plus, nous sommes un TOUT, comme notre corps humain est un TOUT bien que constitué de membres différents, eux même constituées de cellules, qui sont le résultat de l'agglomération d'atomes, etc... 
À cette échelle, Satan (la séparation / limitation, Saturne) est vaincu par le "bénéfique" qui l'englobe et redevient un ange serviteur comme à l'origine, dès lors l'illusion de la prétendue égalité entre Dieu et Diable se dissipe puisqu'au final ce dernier sert les intérêts du 1er (sans en être conscient) par les épreuves qu'il soumet à l'homme. Ces épreuves sont autant de prise de conscience possibles propices à l'évolution spirituelle, évolution qui est le plus souvent visible en "dézoomant" à l'échelle d'une vie ou de plusieurs réincarnations.

En fait, je pense que si l'on parvient à comprendre ce passage du livre de Guénon, on peut se faire une idée plus précise du Sens de la Vie.

La fille Tao et son âme

samedi 26 avril 2014

Le Règne de la Quantité et les Signes des Temps

René Guénon également connu sous le nom d'Abd al-Wâhid Yahyâ est né à Blois le 15 novembre 1886 et est mort au Caire en Égypte le 7 janvier 1951. Ces livres ont trait, principalement, à la métaphysique, à l'ésotérisme et à la critique du monde moderne.

Son œuvre oppose les civilisations restées fidèles à l'« esprit traditionnel » qui, selon lui, « n'a plus de représentant authentique qu'en Orient » à l'ensemble de la civilisation moderne, considérée comme déviée. Elle a modifié en profondeur la réception de l'ésotérisme en Occident dans la seconde moitié du XXe siècle, et a eu une influence marquante sur des auteurs aussi divers que Mircea Eliade, Hubert Benoit, Raymond Queneau ou encore André Breton. 


Source Wikipédia

L'"esprit moderne" obéirait au principe de l'entropie et serait le fruit d'une dégradation progressive de la "Tradition" dans le sens "Guénonien" du terme. Notre époque se rapprocherait de la copie inversée de ce qu'était le monde à l'origine de l'humanité : inversement des valeurs, prédominance du rationalisme et du matérialisme, culte du Veau d'Or et étouffement de toute spiritualité, séparation de l'homme et de la nature, développement du binôme division / uniformisation (opposés à celui de l'unité / division)...
Quoique nous fassions, nous sommes tous imprégnés de l'"esprit moderne" propre à la fin de l'ère du Kali Yuga, époque la plus éloignée de l'âge d'Or de la "Tradition" originelle et universelle d'avant l'Histoire connue (il y a + de 4 millions d'années) selon la cosmogonie hindoue 
Ce que Guénon appelle la "Tradition" est une sagesse immuable d'origine divine, une "Tradition Primordiale", transmise depuis l'origine de l'humanité et restaurée en partie par chaque fondateur d'une nouvelle religion, mais progressivement pervertie et détournée par les transmetteurs des religion et par l'évolution naturelle du monde. 
Cette "dégradation" (mot probablement impropre) fait dont partie du "plan", car comme le dit René Guénon page 7 du "Règne de la Quantité" : "Même les erreurs sont justifiées : car tout ce qui existe en quelque façon que ce soit, même l’erreur, a nécessairement sa raison d’être, et le désordre lui-même doit finalement trouver sa place parmi les éléments de l’ordre universel." 

Ce qui rappelle un peu la phrase du Christ (Mattieu 18 v7-11) : "Malheur au monde à cause des scandales ! Car il est nécessaire qu’il arrive des scandales; mais malheur à l’homme par qui le scandale arrive !" 

Pour résumer, le bordel mondial est inévitable (pour aboutir à l'éveil des consciences?) et ce phénomène s'accélère comme le phénomène de la chute libre ; le tout est d'en être conscient et de ne pas pour autant soi-même un générateur de chaos par sa façon de vivre. Du moins, c'est comme ça que je comprends cette facette de la métaphysique de Guénon.

Parmi les ouvrages lus de l'auteur, la "Crise du monde moderne" et "Règne de la Quantité et les Signes des Temps" (écrits respectivement en 1927 et 1945) anticipent de manière très précise et impressionnante, l'état du monde dans lequel nous vivons en ce début de XXIe siècle.

Extrait du "Règne de la Quantité et les Signes des Temps" : 


La vérité est que cet esprit moderne, chez tous ceux qui en sont affectés à un degré quelconque, implique une véritable haine du secret et de tout ce qui y ressemble de près ou de loin, dans quelque domaine que ce soit ; [...] Au fond, le véritable secret, et d’ailleurs le seul qui ne puisse jamais être trahi d’aucune façon, réside uniquement dans l’inexprimable, qui est par là même incommunicable, et il y a nécessairement une part d’inexprimable dans toute vérité d’ordre transcendant ; c’est en cela que réside essentiellement, en réalité, la signification profonde du secret initiatique ; un secret extérieur quelconque ne peut jamais avoir que la valeur d’une image ou d’un symbole de celui-là, et aussi, parfois, celle d’une « discipline » qui peut n’être pas sans profit. Mais, bien entendu, ce sont là des choses dont le sens et la portée échappent entièrement à la mentalité moderne, et à l’égard desquelles l’incompréhension engendre tout naturellement l’hostilité ; du reste, le vulgaire éprouve toujours une peur instinctive de tout ce qu’il ne comprend pas, et la peur n’engendre que trop facilement la haine, même quand on s’efforce en même temps d’y échapper par la négation pure et simple de la vérité incomprise ; il y a d’ailleurs des négations qui ressemblent elles-mêmes à de véritables cris de rage, comme par exemple celles des soi-disant « libres-penseurs » à l’égard de tout ce qui se rapporte à la religion.

La mentalité moderne est donc ainsi faite qu’elle ne peut souffrir aucun secret ni même réserve ; de telles choses, puisqu’elle en ignore les raisons, ne lui apparaissent d’ailleurs que comme des « privilèges » établis au profit de quelques-uns, et elle ne peut non plus souffrir aucune supériorité ; si on voulait entreprendre de lui expliquer que ces soi-disant « privilèges » ont en réalité leur fondement dans la nature même des êtres, ce serait peine perdue, car c’est précisément là ce que nie obstinément son « égalitarisme ». Non seulement elle se vante, bien à tort d’ailleurs, de supprimer tout « mystère » par sa science et sa philosophie exclusivement « rationnelles » et mises « à la portée de tout le monde » ; mais encore cette horreur du « mystère » va si loin, dans tous les domaines, qu’elle s’étend même jusqu’à ce qu’on est convenu d’appeler la « vie ordinaire ».
Pourtant, un monde où tout serait devenu « public » aurait un caractère proprement monstrueux ; nous disons « serait », car, en fait, nous n’en sommes pas encore tout à fait là malgré tout, et peut-être même cela ne sera-t-il jamais complètement réalisable, car il s’agit encore ici d’une « limite » ; mais il est incontestable que, de tous les côtés, on vise actuellement à obtenir un tel résultat, et, à cet égard, on peut remarquer que nombre d’adversaires apparents de la « démocratie » ne font en somme qu’en pousser encore plus loin les conséquences s’il est possible, parce qu’ils sont, au fond, tout aussi pénétrés de l’esprit moderne que ceux-là mêmes à qui ils veulent s’opposer. Pour amener les hommes à vivre entièrement « en public », on ne se contente pas de les rassembler en « masse » à toute occasion et sous n’importe quel prétexte ; on veut encore les loger, non pas seulement dans des « ruches » comme nous le disions précédemment, mais littéralement dans des « ruches de verre », disposées d’ailleurs de telle façon qu’il ne leur sera possible d’y prendre leurs repas qu’ »en commun » ; les hommes qui sont capables de se soumettre à une telle existence sont vraiment tombés à un niveau « infrahumain », au niveau, si l’on veut, d’insectes tels que les abeilles et les fourmis ; et on s’efforce du reste, par tous les moyens, de les « dresser » à n’être pas plus différents entre eux que ne le sont les individus de ces espèces animales, si ce n’est même moins encore.
[...] La haine du secret, au fond, n’est pas autre chose qu’une des formes de la haine pour tout ce qui dépasse le niveau « moyen », et aussi pour tout ce qui s’écarte de l’uniformité qu’on veut imposer à tous ; et pourtant il y a, dans le monde moderne lui-même, un secret qui est mieux gardé que tout autre : c’est celui de la formidable entreprise de suggestion qui a produit et qui entretient la mentalité actuelle, et qui l’a constituée et, pourrait-on dire, « fabriquée » de telle façon qu’elle ne peut qu’en nier l’existence et même la possibilité, ce qui, assurément est bien le meilleur moyen, et un moyen d’une habileté vraiment « diabolique », pour que ce secret ne puisse jamais être découvert.



Le Règne de la Quantité et les Signes des Temps, René Guénon, éd. Gallimard, 1945, chap. XII La Haine du Secret, p. 88
 

vendredi 7 février 2014

Page de vie

Bande dessinée réalisée pour un concours organisé à Bourg-lès-Valence au début du XXIe siècle (2002 ? 2003 ?). En une seule page, la B.D. devait coller au thème du concours : "Page de vie".
Outils utilisés : Crayon et stylo bille.


samedi 25 janvier 2014

L'Arbre de vie

" On ne peut donner que deux choses à ses enfants : des racines et des ailes. "
Proverbe juif