mardi 8 novembre 2016

Être ou avoir un corps

« Tout au long de notre vie, 500 000 cellules meurent à chaque seconde, 30 millions par minutes, 50 milliards par jour. Ces cellules sont remplacées tous les jours, si bien que notre corps est presque entièrement renouvelé tous les deux ans. La mort des cellules n’est donc pas semblable à la mort physique. Le corps, de son vivant, change constamment, de seconde en seconde. Mais nous ne le sentons pas, nous n’en sommes pas conscients. Comment expliquer la continuité de ce corps en perpétuelle transformation ? Les cellules sont des blocs de construction comparables aux briques d’une maison : mais qui programme, planifie et coordonne la construction d’une maison ? Pas les briques elles-mêmes. On doit donc se demander : qu’est-ce qui explique la construction et la coordination d’un corps qui se modifie en permanence, d’une seconde à l’autre ?

Au niveau biochimique et physiologique, tous les corps fonctionnent de la même manière, et pourtant tous les individus sont différents. La raison de cette différence n’est pas seulement physique. Elle tient aussi du caractère de chacun, à ses sentiments, ses humeurs, son degré d’intelligence, ses intérêts, ses idées, ses besoins spécifiques. La conscience joue donc un rôle primordial dans ces différences. Ce qui pose la question ; l’homme est-il son corps ou l’homme a-t-il un corps ? »

Dr Pim Van Lommel, 2011 - Mort ou pas ? Les dernières découvertes médicales sur les Expériences de mort imminente – Éditions INREES InterEditions (p.7)

 
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