mardi 27 mars 2007

Tessère



Dans l'antiquité romaine, la tessère était une tablette dont la moitié était donnée aux hôtes afin de pouvoir les reconnaître.
Elle avait de multiples usages : entrée au spectacle, vote, marque de fabrique, etc.
La tessère était aussi désignée par le mot grec sumbolon, qui est devenu en français le mot symbole.

Le sens étymologique de ce mot renvoie à la réunion de deux parties séparées.
La possession de chacune des deux parties par deux individus différents leur permet de se rejoindre et de se reconnaître.
Dans le dessin, le corps et l'âme (le personnage et son double) forment les recto et verso d'une même entité : l'être humain.
Le but de l'incarnation d'une âme est de pouvoir transmuter la matière, c'est-à-dire créer l'équilibre parfait entre le corps et l'esprit, le solide et l'éther, le soleil et la Lune, le contenu et le contenant, le Yin et le Yang, sa part masculine et sa part féminine.

Ce processus alchimique nécessite une acceptation des deux pôles par une recherche intérieure, sortir de la culpabilité du pêché originel et de nos tourments (ciel nuageux, formes spiralées) pour pouvoir appréhender la réalité :
C'est en nous que se trouve la réponse, notre complétude, notre Dieu personnel (rayon de lumière), notre harmonie avec la nature (verdure en fond).
En prenant conscience de notre unicité, nous cessons d'être envieux du monde extérieur, nous exploitons au mieux nos potentialités, notre créativité, dans une œuvre concrète.
L'esprit entre alors en interférence avec la matière, il lui donne un sens, révèle l'âme (rayon de lumière) l'homme devient symbole, les deux parties s'en retrouvent transformées à jamais pour ne former plus qu'un.
Un, implique une différenciation, de la tolérance, il n'y a plus la possibilité de projeter sur Autrui ses attentes, ses craintes, ses besoins, chaque être est unique et doit trouver son identité, sa vérité personnelle.
Mais celle-ci n'est pas toujours facile à vivre, on se refuse souvent à voir (main devant les yeux), admettre que nous sommes libre mais seul dans la réalisation de notre légende personnelle (Cf. Paulo Coelho).

Une touche d'espoir est apportée par les sphères jaunes au noyau orange lesquelles sont des aides venus d'une autre dimension, ce sont des anges, des signes provenant d'un au-delà (la spirale centrale) ou des prières que font pour nous des êtres qui nous aiment (morts et vivants) et qui se propagent par ondes dans notre monde afin de nous guider, nous protéger.

Comme pour le rayon de lumière, ces voix peuvent ne pas être écoutées, dès lors nous restons coincés dans la terre, la glaise.
Le rayon de lumière peut aussi symboliser la frontière entre la réalité matérielle (personnage coloré couvert de terre) et un autre monde, imaginaire, flou où les âmes se promènent sans leur enveloppe charnelle. Cette frontière est poreuse comme le montre le lien entre les deux personnages, les deux parties en présence ne doivent pas se craindre et accepter leurs différences pour être complet (allusion aux deux hémisphères du cerveau).


2nde interprétation

Couple

"Les gens veulent se mettre très vite en couple alors qu'ils ne savent pas qui ils sont.
C'est bien souvent la peur de la solitude qui les y pousse.
Les jeunes qui se marient à vingt-cinq ou trente ans sont comme des chantiers de premiers étages de gratte-ciel ; ils décident de bâtir leurs étages ensemble en estimant qu'ils seront toujours au même diapason et que, lorsque les étages se seront élevés, des ponts se seront bien établis entre eux.
En fait, ils se livrent à un investissement sur l'inconnu. Leurs chances de réussite sont rarissimes. C'est pourquoi on assiste à autant de divorce.
A chaque croissance, à chaque évolution de conscience, l'être estime avoir besoin d'un partenaire différent. Pour construire un couple, il faut être quatre, chacun ayant trouvé son alter ego en lui-même. L'homme ayant déjà accepté sa part de féminité, la femme ayant déjà accepté sa part de masculinité. Les deux êtres étant complets cessent de rechercher ce qui leur manque chez l'autre. Ils peuvent s'associer librement sans fantasmer sur une femme idéale ou un homme idéal puisqu'ils l'ont déjà trouvé en eux."

Bernard Werber, Encyclopédie du savoir relatif et absolu.


3ème interprétation

C'est la vision « artistique » de mon thème astral. La quête citée dans la 1ère interprétation se retrouve, c'est un idéal de complétude que je recherche en quelque sorte, idéal non atteint.
La terre (glaise, verdure), l'air (le ciel, les nuages, les ondes) prédominent dans le dessin, ce sont aussi les éléments les plus présent dans mon thème (Ascendant Vierge conjoint à Lilith Vierge, Lune Taureau, Jupiter Vierge, Saturne Vierge, Vénus Gémeaux, Mars Balance, Nœud lunaire sud Verseau).
Le feu du Soleil en Lion est ce que je dois atteindre, sublimer, l'affirmation personnelle et la créativité passent par le développement personnel, la recherche spirituelle (maison XII), ce Soleil est symbolisé par le rayon de lumière qui jaillit lors de la réunification du corps et de l'âme. Cela symbolise aussi la quête de l'identité, la nécessité d'élever le corps en l'acceptant et d'avoir les pieds sur terre.

Le thème du manque omniprésent dans le dessin est la marque de Lilith qui influence tout mon thème (quête identitaire, recherche du sens), c'est aussi une représentation de mon opposition Vénus Gémeaux-Neptune Sagittaire, symbole de l'idéalisation amoureuse, de la recherche illusoire de l'âme sœur.
Cette volonté de combler un vide trouve peut être une réponse dans le fait qu'à l'origine je devais naître accompagné d'un jumeau, mais j'ai pris la place pour deux, lui n'a pas pu se former.
Le dessin peut ainsi se voir comme une culpabilité inconsciente, le regret d'être seul, le sentiment d'être deux et le rêve d'une fusion perdue.

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